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COULEURS DU TEMPS,

  • Photo du rédacteur: Jael PF
    Jael PF
  • il y a 2 jours
  • 3 min de lecture

PUBLICATION ELLE MAGAZINE PSUCHO, OCTOBRE 25

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“Depuis toujours,

l’être humain se

synchronise avec

les saisons, et

nous puisons notre

inspiration dans

la nature.”










Selon les cultures, chaque couleur renvoie aussi à

une émotion et possède sa propre symbolique. Le bleu suggère

le calme, le jaune, la chaleur, et le noir, l’intimité.

« Les saisons influencent nos émotions, qui se traduisent ensuite

dans le choix des couleurs, résume Alessandra Ronetti.

L’été appelle des teintes lumineuses parce qu’elles évoquent la légèreté et la vivacité. En hiver, on recherche du confort, de la sécurité, exprimés par des tons plus sombres. »


Une boucle infinie selon Lyly Lemêtre. « On est toujours plus fatigués en hiver, donc on porte instinctivement du noir en cette saison. Au printemps, on a souvent un surplus d’énergie, ce qui nous fait choisir des teintes pluscolorées. » Les couleurs ont même un effet physiologique. Regarder des tons vifs

libère par exemple de la dopamine et met ainsi de bonne humeur. Pourquoi dès

lors ne pas porter des vêtements colorés en hiver pour lutter contre la déprime ?


« Même si psychologiquement des couleurs claires pourraient compenser le

manque de lumière, la tradition occidentale a associé les tons sombres à l’hiver

pour des raisons symboliques, historiques et pratiques. Les

vêtements noirs sont plus robustes et faciles à entretenir, par

exemple », argumente Alessandra Ronetti.

Sans oublier le diktat de la mode, qui conditionne notre manière de nous habiller. Si les rayons sont peuplés de nuances de rouille et de vert sapin en automne,

comment échapper à ces teintes-là dans notre garde-robe ?


« Même de notre côté, la marge de manoeuvre est limitée, soutient Carole Coevoet. Il y a des absolus : du sombre en hiver, du lumineux en été. » Les saisons se succèdent et avec

elles leurs coloris fétiches, encourageant les clients à venir en magasin. « Si l’on change de couleurs fréquemment, les gens consomment parce qu’ils ont envie de nouveautés. Ça

donne un rythme à nos collections », complète la directrice de style. Chaque collection instaure de nouvelles nuances, correspondant toujours aux indétrônables de la saison. Liede-vin une année, grenat la suivante… Les années passent

et se ressemblent, mais avec un twist qui fait toute la différence.

« On arrive toujours à trouver de nouvelles associations, on a un panel de couleurs tellement

énorme qu’on peut vraiment jouer sur la subtilité ! »


Pas au point de prendre le contrepied, cependant. Si les coloris éclatants des podiums automne-hiver 2025-2026 chez Gucci ou Saint Laurent viennent semer le trouble, ils restent plus une exception que la règle. Chaque collection de Rouje Paris comporte quant à

elle son pas de côté, une couleur inattendue qui tranche avec la tonalité de la

période, mais seulement par touches. « Selon moi, les gens veulent se fondre

dans un uniforme mais ont quand même besoin de cette

touche de peps, d’ajouter tout d’un coup un turquoise ou un

rose fuchsia », précise Carole Coevoet. Et si la spécialiste

remarque que la nouvelle génération s’émancipe de cette

correspondance colorimétrique, elle n’entrevoit aucune

révolution à venir dans le monde de la mode. « Les mentalités

n’évoluent pas vraiment, on ne retrouve pas les teintes

traditionnellement associées à l’hiver en été ou réciproquement

», constate Lyly Lemêtre.


Bonne nouvelle pour la planète,

inutile de changer sans cesse de vestiaire.


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